Surge of Darkness
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RPG basé sur SoulCalibur V
 
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 Poussière

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AuteurMessage
Poussière


Poussière


Féminin
Messages : 8
Age : 22ans
Nationalité : Indienne
Nom de l'Arme : Leyla et Majnun

Poussière Empty
MessageSujet: Poussière   Poussière EmptySam 23 Juin - 9:32





Saranya Arulmani


Weëna - Weëna





Âge : 22ans
Date de naissance : 00/00/1585
Sexe : Féminin
Lieu de Naissance : Etat du Gujarat, Rajkot
Nationalité : Indienne
Orientation sexuelle : Bisexuelle
Taille : 1m63
Poids : 50kg
Groupe sanguin : B
Nom des Armes : Leyli et Majnun
Type d'Armes :
Nom de la Discipline : Danse du Sabre

Physique & Personnalité




Physique : Longtemps, Poussière a souffert de son physique atypique. Une peau foncée, des cheveux blancs, des yeux couleur ambre. Elle a entendu durant de longues années qu'elle était d'une laideur immonde. Comparée tantôt à un démon, tantôt à une vieille, ces termes péjoratifs auraient pu définitivement marqué son avis et la faire douter de sa beauté peu commune.

Sa tenue linéaire reflète les différents styles du pays qu'elle habitait autrefois ainsi que les nombreux voyages qu'elle a pu y faire, mais il lui arrive de s'adapter à la mode de ses terres temporairement adoptives. Généralement habillée de saris plus ou moins travaillés, un voile lui couvre les cheveux. Il lui arrive de jouer avec des turbans et de les utiliser pour se coiffer ou retenir ses cheveux. Ils sont souvent ornés de motifs originaux, tout comme ses tenues. On dit d'elle qu'elle a un genre original bien qu'elle passe inaperçue dans son lieu d'origine. Toutefois, aimant le pratique, elle préfère porter un sarouel qui lui permet d'avoir plus de liberté dans ses mouvements. Pour ce qui est du haut. . . il est très court, souvent il ne s'agit que d'un bandeau afin de retenir sa poitrine la cacher. La jeune femme est une collectionneuse de perles et de bijoux artisanaux. Certains ont beaucoup de valeur, d'autre ont un poids sentimental. Ainsi il ne faut pas se surprendre de voir des parures précieuses mêlées à des bijoux constitués de matériaux pauvres.

Poussière se distingue par une chevelure étonnamment blanche pour son jeune âge. Depuis sa naissance, ils n'ont jamais laissé entrevoir un soupçon de couleur. Elle fut maintes fois la risée de ses petits camarades, elle lut souvent la surprise et la répulsion sur de nombreux visages. Avant elle n'assumait pas cette masse capillaire, longue et poussant trop vite. Peu importe qu'elle en prenne soin ou non, sa chevelure résiste à bien des épreuves, elle demeure douce et en bonne santé. En grandissant elle sut acquérir la maturité nécessaire pour accepter ses cheveux. Désormais elle les coiffe avec soins, les parfume, sachant qu'ils peuvent être un atout important pour séduire. Ils sont parfois encombrant, il lui arrivera donc souvent de se faire des tresses rapides ou des coiffures peu travaillées si c'est seulement pour trainer. Lui tombant jusqu'à mi-mollet, elle ne les coupe plus depuis un peu moins d'an, sachant qu'ils repoussent à une vitesse affolante.

Ils jurent parfaitement avec sa peau cuivrée. Là encore, elle sait comment plaire, mettant lors d'évènement spéciaux une poudre scintillante. Elle mystérieuse, tel un mirage troublant. Pour parfaire ses charmes, elle se plaît à faire des tatouages à partir de plantes ( henné ), laissant ses spectateurs se perdre dans ses danses, son parfum et les arabesques qui enjolivent sa peau. On attribue à son épiderme - foncé en occident, clair dans son village natale - des rêves d'évasions, des métissages qui font voyager. Très agile, d'une souplesse exceptionnelle, Poussière est néanmoins démunie de force. Malgré des entraînements quotidiens cela n'améliore que trop peu sa puissance. Toutefois elle révèle des qualités en danse et même en combat qui ne sont pas à ignorer. Poussière est très fine, elle n'a pas beaucoup de formes. Son corps est encore assez proche de l'adolescence, bien des fois on l'a rajeunit à cause de cela. Il lui arrive, dans de grands moments de laisser-aller, d'avoir un corps qui fasse plus femme que jeune fille, mais cela ne dure pas longtemps. La plupart du temps c'est très mince que vous la verrez : ses hanches sont étroites, sa poitrine moyennement petite, son fessier n'est pas ce qui ressort le plus mais il se trouve légèrement bombé, donnant une fausse impression de s'imposer. Elle disposes quand même d'une qualité appréciable et féminine : de longues jambes disproportionnées qui donnent à son allure frêle et chétive un air de nymphe farouche ou de fée joueuse.

Parlons maintenant de son visage. Ce qui aurait été d'une banalité affligeante si elle avait eu des couleurs " normales " évitent justement qu'elles sortent trop des normes. Elle a les traits assez fins, des yeux de chats qui semblent percer l'âme. D'une couleur ambre, ils sont chaleureux bien que quelque peu étranges pour ceux qui ne sont pas accoutumés à son regard. Dernièrement, sa vue a commencé à se détériorer, ce qui fait qu'elle plisse parfois les yeux pour voir de loin. Ne supportant pas les trop forts éclairages, elle aura tendance à ne pas regarder dans les yeux et à baisser la tête quand elle marche. Cela traduit une certaine timidité également, elle n'est pas gênée d'être en groupe mais elle ne sait pas comment aborder et montrer son intérêt. Ses lèvres sont légèrement pulpeuses, lorsqu'elle sourit elle démontre beaucoup de douceur et de joie de vivre. Il est très rare qu'elle affiche une mine triste, mais il semblerait que son air fragile laisse transparaître les blessures de son âme. Elle parle d'une voix très basse, ses gestes sont assez indécis. Sa démarche se veut discrète, comme si elle voulait constamment se cacher. Toutefois, lorsqu'il faut donner du spectacle, elle se montre telle une féline assurée, séductrice amusée qui veut conquérir l'attention de son public. Poussière est une excellente danseuse, de plus elle sait assez bien chanter. Elle n'a jamais su se défaire de son accent qui lui vaut quelques gentilles moqueries, néanmoins cela a ajouté un charme supplémentaire à cette personne assez originale.

Caractère : La description mentale de ton perso ici en minimum sept lignes.




Arme & Particularités




Arme: La description de ton arme ici, en minimum 5 lignes

Points forts: Les points forts de ton personnage, ce qui fait sa force
Points faibles: Les points faibles de ton personnage, ce qui le rend vulnérable
Autres: Autre chose à dire sur ton personnage? Dit-nous tout ça ici.





Histoire






" Un nom qu'on lui avait donné en vue de ce qu'elle deviendrait plus tard. "

Bienvenue, mesdames, mesdemoiselles et messieurs, dans le charmant théâtre de Poussière. Amateurs d'exotismes, vous serez ravis de lire cette histoire chaude, gorgée d'épices, d'encens et ourlée de soie. Qu'il est agréable de lire les récits d'orients, véritables bijoux de sensualités et de rêves. . . Mais qu'en est-il réellement ? Vous aurais-je menti ?

Sous le règne d'un roi sage, Jalâluddin Muhammad Akbar, ou Shah Akbar pour faire court, la diversité culturelle était fortement promue. Il pouvait même prétendre son royaume comme modèle, si ce n'est quelques défauts. D'une grande ouverture d'esprit et d'un intellect sans pareil, il permit la rencontre de plusieurs peuples, il allait jusqu'à inviter de grands représentants de différentes religions à débattre de leurs pensées. C'est qu'entre l'islam, le christianisme, l'hindouisme, et bien d'autre encore, il y avait des confrontations, mais surtout de longues questions à élucider. Toutefois, nous ne nous attarderons pas sur ce grand dirigeant, car vous ce que vous voulez ce n'est pas un cours d'histoire.

Grâce à la tolérance de Shah Akbar, on voyait parfois, rarement quand même, des couples se former. Des couples qui n'avaient aucun point commun sauf un seul : l'amour. Hélas, des parents de notre héroïne nous ne savons pas grand chose, en dehors du fait qu'elle ne fut pas un enfant désiré. Métisse, les cheveux blancs, probablement le fruit d'une union illégale et punie par les dieux. Elle fut donc abandonnée, sans nom, sans personne pour l'aider les premiers jours. Ce fut un vieillard pauvre et fatigué qui la trouva ; le bambin s'époumonait depuis deux jours sur un bord de route peu fréquenté. Qu'elle ne fut pas mangée par un animal ou morte d'une quelconque maladie relevait du miracle. Le vieux la recueillit pour la vendre et elle fut vendue.

Saranya. Soumise. Un nom qu'on lui avait donné en vue de ce qu'elle deviendrait plus tard. C'était une femme de noble lignée qui l'avait achetée afin de l'offrir à sa fille. Un caprice de petite bourgeoise exaucé par sa mère. Jyotika Sahib Bahadur ne mit pas en reste la nouvelle esclave de sa fille Nathi, offrant à chacune une enfance presque égale. Des évènements quotidiens rappelaient sans cesse à Saranya ce qu'elle était, par exemple le fait qu'elle ne puisse pas manger dans la même pièce que Nathi mais dans la cuisine, ou encore lorsqu'elle se faisait reprendre si elle la contredisait, qu'elle doive baisser la tête si jamais elle la grondait, alors que trois années seulement les séparaient. Puis avec le temps, elle du l'appeler Mademoiselle, l'aider à faire sa toilette, préparer ses affaires pour la classe. Néanmoins, on pouvait apercevoir des parcelles de sa personnalité, quelques uns de ses plaisirs. Ainsi, Saranya aimait la nature, elle s'émerveillait au vol d'un oiseau, refusait de manger de la viande, aimait dessiner des fleurs dès qu'elle avait un peu de temps. Nathi, de son côté, préférait s'amuser à faire la dame, elle était très coquette et superficielle. Nous ne discuterons pas de ce qui est bien ou mal, car chacun voit sa joie où il le veut. Ensemble, elles partageaient la danse et la musique, comme bien des fillettes, puis elles furent initiées à la littérature avec les poètes les plus célèbres - tout du moins quand Saranya y était autorisée.

Cette vie d'esclave de maison convenait parfaitement à Saranya, tout simplement parce qu'on avait tourné son esprit de façon à ce qu'elle aime cette vie. Il lui était évident que son seul but était la satisfaction de Mademoiselle Nathi. Jusqu'au jour où elle rencontra Kamar. Ils étaient dans la même classe à 8ans, de simples " camarades ". Normalement, la fillette ne devait pas assister aux cours, elle apprenait donc par cœur en attendant devant la salle de classe, essayant d'entendre les leçons et de les comprendre comme elle le pouvait. Un jour, avant que le cour ne commence, Mademoiselle Nathi se salit avec son encre, accusant la servante pour dissiper sa colère. Elle alla jusqu'à lever la main sur elle, l'humiliant publiquement sous les rires moqueurs des rejetons hautains de la noblesse. Un seul ne participa pas à cette cruauté gratuite. Tandis que la fillette pleurait, il la regardait avec pitié. Pas cette pitié dégueulasse que l'on rejette systématiquement. A dire vrai, Kamar ressentait une compassion si grande, et elle le vit en croisant son regard. Elle se sentit davantage ridicule, consciente que les larmes souillaient ses joues, que la morve dégoulinaient salement sur ses lèvres. Il s'approcha d'elle sans rien dire, se contentant de lui tendre un mouchoir. Elle eut à peine le temps de le remercier que le professeur arrivait, mais si elle l'avait pu elle lui aurait offert le monde. Personne n'avait jamais eut de peine pour elle, qui était si bête, si nulle, avec sa laideur, son faible caractère. Elle ne savait qu'obéir et attendre les ordres. On se fichait bien de ce qu'elle pensait et ressentait, elle aurait pu ne pas avoir de sentiments que cela n'aurait rien changé. Ce petit garçon, si innocent et compatissant, avait tiré une flèche si parfaite qu'elle l'aima aussitôt. Pour une fois dans sa vie misérable - confortable certes, misérable avant tout - elle fut considérée comme une personne.

Quelques semaines plus tard, les parents de Kamar demandaient à acheter Saranya. Cela leur fut refusé, tout simplement car Nathi ne pouvait se défaire de son jouet favori. A partir de ce moment-là, la servante fut littéralement maltraitée. On le soupçonnait d'avoir fait honte à la famille en se plaignant que ses maîtres étaient durs avec elle. Mais n'est-ce pas mauvais de posséder une vie ? Bref, Saranya subit plus que nécessaire la haine et la colère de la maisonnée. Les femmes du gynécées la tinrent en quarantaine, on ne lui laissait plus que des restes à manger. Plutôt que de jouer avec Nathi on la mit au ménage. Seulement ils pouvaient bien faire ce qu'ils voulaient : elle était heureuse. Elle existait. Elle n'avait jamais rien demandé, et voilà qu'il lui avait offert un mouchoir. Ce pitoyable souvenir réchauffa longtemps les pensées de la gamine, lui permettant de survivre mentalement à la méchanceté qu'on lui balançait en pleine figure. Nettoyer l'étable, aider les écuyer, éplucher des montagnes de légumes. Tout cela était fatiguant, mais sa destinée commençait à prendre du sens. Depuis sa naissance, elle n'avait connu que des remarques à propos de son physique singulier, ou les crises de Mademoiselle Nathi, cela n'était pas très enrichissant.

La rumeur disait que Kamar serait amoureux, et qu'il criait partout qu'il ne mangerait ni ne boirait si son aimée ne daignait le regarder. On chercha à faire taire les commérages, plaisantant sur le fait qu'un enfant ne sait rien de l'amour, toutefois le jeune garçon ne se démontait pas. Puis il fut la honte de la famille à force d'affirmer qu'il aimait " la fille aux cheveux blancs ".

« Ils sont blancs comme la vieillesse ! lui disait-on.
- Mais c'est plus proche de la couleur des nuages, répliquait-il.
- Elle est laide et métisse, une honte pour la famille !
- Elle est la plus belle des plus belle et me fera honneur si elle m'aime !
- Ne changeras-tu jamais d'avis ?
- Pas tant que je vivrais ! »


Nous ignorons tous à quel point la bêtise humaine peut être grande, mais nous sommes d'accord pour dire qu'elle n'a pas encore atteint son sommet car il arrive qu'un évènement plus stupide que le précédent ne survienne. Pour éviter que le bruit enfle davantage, on accusa Saranya de sorcière. Elle serait, d'après les plaintes, un démon capable d'induire en erreur les plus vertueux, et qu'une fois adulte cela s'aggraverait. En conséquence elle prit la fuite, riche de liberté, contradictoirement pauvre en moyens et connaissances pour survivre. Tout se fit sur le tas, elle devait improviser chaque seconde de sa vie. Premièrement, elle chercha à mentir sur son identité. Elle remarqua qu'en prenant une vieille cape usée et en se crassant le visage et les cheveux on la confondait avec n'importe quel mendiant. Cette couverture lui permettait au moins de marcher sans trop se faire remarquer. Il arrivait qu'on lui crachât dessus sans raison particulière, qu'on la tienne à l'écart avant qu'elle n'eût fait un pas. Notre fillette ne faisait pas attention à tout cela, livrée à elle-même elle grandissait, elle analysait. Elle se souvenait ce qui lui avait valut toute cette haine. Ses capacités qu'elle avait désiré cacher, mais que Mademoiselle Nathi voulut maladroitement partager. En regardant le ciel gris elle se souvient. . .

Saranya a toujours sut rendre les couleurs vivantes, leur donner une vie sur le papier si fantastique qu'on ne le croyait pas. Mais ses talents étaient cachés et mis en arrière pour faire place à Mademoiselle Nathi afin de ne pas trop la frustrer. Elle ne lui en tenait pas rigueur, elle n'était là que pour la servir. Elle ne devait pas lui faire de l'ombre. Hélas, elle apprit à ses dépends que toutes les femmes sont ainsi, en tout cas celles élevées dans des cages dorées d'illusions et de splendeurs. Mademoiselle Nathi ne s'en rendaient pas compte. Mais Saranya, quand elle dessinait le visage de Mademoiselle Nathi sous ses ordres, arrivait à retransmettre la vanité dans son regard, rajoutait sa fossette prétentieuse, son buste ne se soulevait pas de façon noble et respectueuse, plutôt orgueilleuse. Subtilement, elle lui ouvrait les yeux. On n'osait lui dire à quel point c'était ressemblant, que ce n'était pas sa jumelle que était dessinée mais bien son reflet. C'est pour cela qu'elle détesta Saranya. D'abord elle, puis petit à petit tout son entourage se mit à ne plus trop aimer l'esclave à cause des jérémiades de sa petite maîtresse. Pour un prétexte ou un autre elle se mit à lui tirer les cheveux, lui criait dessus, lui commandait des choses absurdes.

Pour tout le monde, Saranya n'était que la vieille fillette, la gamine qui se dévouait à la dernière née des Sahib Bahadur. Que pouvait-elle faire de plus ? Que savais-t-elle faire de plus ? Parfois, pour distraire les invités, on lui demandait de dessiner le portrait de telle ou telle personne. Elle s'asseyait alors comme une bête de foire au milieu d'un monde qu'elle ne voulait pas connaître puis se mettait au travail. Elle ne croisait qu'une seule fois le regard de celui qu'elle devait dépeindre. Elle n'avait pas besoin de plus pour savoir comment il était réellement. Au début, elle ne voulait pas que l'on sache de quoi elle était capable, seulement Mademoiselle Nathi n'était pas du même avis. Elle l'apprit alors que Saranya s'exerçait secrètement un soir, dessinant avec ses doigts sales de suie sur un parchemin presque inutilisable. Elle fut émerveillée du colibri qu'elle avait dessiné et le raconta à tout le monde. Depuis, pour épater les invités, on lui fit le privilège d'être une attraction.

Mademoiselle Nathi ne le montra pas tout de suite, seulement elle était jalouse des dons innés de sa servante. Il suffisait qu'elle veuille l'atteindre puis elle arrivait à son objectif, que ce soit en danse, en histoire, en astrologie. Alors elle la ridiculisait dès que possible, une seule porte ouverte aux moqueries et elle la poussait dedans avec grand plaisir. Sauf que Kamar l'avait fermé cette porte, ce garçon à qui elle voulait être promise. Par ailleurs, leurs parents respectifs avaient prévu qu'ils seraient mariés une fois plus adultes. Mais voilà, Kamar était amoureux de Saranya et c'est avec elle qu'il voulait se marier. Chaque fois dès qu'il le pouvait il s'arrangeait pour la croiser bien que ce n'était pas une tâche facile. Quand elle rentrait des courses il jouait avec elle puis lui portait son panier en courant pour qu'elle ne se fasse pas gronder, il lui cueillait des fleurs et avait été jusqu'à piquer un bracelet à sa mère pour le lui offrir. Elle l'avait conservé précieusement puisque c'était son premier et dernier cadeau avant un moment. Comme Mademoiselle Nathi avait de gros soupçons à propos de leur relation, elle se mit à inventer de petits mensonges, comme quoi Saranya lui récitait des prières de sorcières, la menaçait qu'elle lui volerait son fiancé. L'entêtement de Kamar n'arrangea rien, voilà pourquoi notre pauvre gamine se retrouva en fuite.

**********

Bien sûr, il fallait briser l'illusion.

Elle connut la mendicité, d'autres enfants qui comme elle n'avaient ni foyer ni parents. Nous ne développerons pas ce sujet, car à part faire les poches, mendier et jouer, ils n'eurent aucune relation particulière. Cela ne dura que quelques mois, la chance ne s'étant pas fait trop attendre. Un jour comme un autre, elle se rendait à la place du marché voir si quelques bourses pouvaient tomber. Hélas, ce ne fut pas le cas, toutefois elle fit l'une des rencontres les plus importantes de sa vie, si insensée jusqu'alors. Une vielle femme peinait à porter ses provisions, elle avait du s'arrêter au moins cinq fois sur seulement 20 mètres. Ayant depuis peu aiguisé son sens de l'observation, Saranya ne laissa pas échapper ce détail. Au début, elle allait juste passer son chemin, mais bizarrement elle ressentit de la culpabilité et se rendit auprès de la grand-mère pour récupérer son panier. Cette dernière la remercia, et elles firent route ensemble jusqu'à son domicile. Au moment où notre gamine allait s'en aller, la vieille lui dit simplement de rester manger avec elle, mais d'abord de prendre un bain. Rien qu'à l'odeur, elle avait deviné que son sauveur n'était autre qu'une clocharde. Avide de goûter autre chose que des légumes crus ou des plats mal cuisinés, c'est sans hésiter qu'elle s'exécuta.

La grand-mère profita de la présence de Saranya pour qu'elle l'aide à faire ses corvées, remarquant le caractère obéissant de la fillette. Elle ne disait pas non, elle se contentait d'exécuter les tâches demandées. Elle décida, par la suite, de l'adopter, persuadée que cette dernière serait totalement incapable de refuser. De plus, cet enfant semblait sans repères ; un foyer fixe et une table correcte aux bonnes heures lui feraient le plus grand bien. Hélas, la vieille avait un secret, alors un soir elle demanda à la petite de lui tirer les cartes. Suivant ses instructions, elle mélangea puis coupa le paquet. Depuis qu'elle était arrivée ici elle s'y plaisait, déjà détachée de ses amis de la rue. Saranya ne se posait pas de questions, faisant aveuglément confiance à cette grand-mère rencontrée il n'y a même pas un mois. Lorsqu'elle eût finit, la fillette posa cinq cartes. Puis, pour une raison qu'elle ne pouvait expliquer, comme si elle avait été temporairement possédée, Saranya mis la carte de la Maison à l'envers ainsi que la Dame de cœur. Si la vieille voulait la réprimander elle n'en laissa rien paraître.

« Sais-tu ce que cela signifie ma fille ?
- Aucunement grand-mère.
-Je vais bientôt mourir, et quelqu'un de mauvais viendra te chercher. »


La petite ne répliqua pas, choquée et triste toute à la foi. Une fois qu'elle eût déglutit, elle demanda :

« Pourquoi ?
- Les cartes ne mentent jamais. . . dans ce monde sombre demeure une force maléfique, et tu as le possibilité de la retrouver. Seulement sache ma fille qu'il y a une force bienfaisante. Qu'importe que tu trouves la première ou la seconde, il te faudra faire les bons choix.
- Je ne sais comment. . . je m'en fiche, je ne veux pas que tu meurs ! »


Esprit puéril, elle ne se concentrait donc que sur ses instincts. L'équilibre du bien et du mal elle n'en avait fichtrement rien à faire. Néanmoins la vieille insista pour lui faire comprendre qu'elle avait une influence sur cette balance, comme tout le monde d'ailleurs, mais que ses dons lui donnaient une longueur d'avance. Cela ne s'arrêtait pas à la lecture des cartes, de toutes façons elle n'y comprenait rien. La vieille dame usa de beaucoup de douceur et de tendresse pour l'endormir, puis une fois que ce fut le cas elle lui passa un talisman autour du cou. Cette nuit là, Saranya s'en souviendra toute sa courte vie. Un sommeil sans songe, sans peur, sans désir. Une nuit qui commençait si tranquillement. . . Bien sûr, il fallait briser l'illusion. Un cri la réveilla, strident. L'émotion était si forte qu'elle sentit des picotements jusque dans ses reins et cria à son tour. Pourtant, son instinct lui disait que ce n'était pas un signe de peur. certes, il y avait du danger, toutefois elle comprit rapidement que c'était une alerte. Avec la vivacité fournie par l'adrénaline, la fillette se leva d'un bond. Il n'y avait que deux pièces dans la maison, une pour dormir et une pour le reste, il lui suffisait juste d'entrouvrir la porte de la chambre pour savoir ce qu'il se passait, et c'est ce qu'elle fit. Le rai de lumière que laissait passer la porte éblouit ses yeux mal réveillés, encore habitués à l'obscurité. Elle se les frotta, perçut ensuite des silhouettes. Un homme d'une imposante stature tenait sa grand-mère - il était désormais indiscutable qu'elles faisaient parties de la même famille - par le cou et lui parlait dans un dialecte qu'elle ne connaissait pas. Elle devina qu'il s'agissait d'un soldat du roi, sinon que lui voudrait de si beaux vêtements. A en juger par les mines qu'ils s'affichaient mutuellement et l'intonation qu'ils prenaient, la vieille refusait de coopérer, ce qui poussait l'étranger à lui mettre une pression sans bornes. Saranya voulait agit, mais ignorant ce qu'elle pouvait faire elle restait derrière la porte tétanisée. L'homme brailla quelque chose, une menace sans aucun doute. La grand-mère lui cracha à la figure, et ce fut son dernier geste car l'intrus se contenta de resserrer son étreinte afin de l'étrangler. Elle tenta de contre-attaquer, malheureusement le temps l'avait trop affaiblit, sa force n'était pas suffisante pour répondre à la force d'un homme bien en forme. Une fois morte, il la lâcha et s'essuya le visage là où le crachat avait atterrit. La fillette vit son visage cruel, des traits fins, élégants, mais impitoyables. Ses yeux noirs n'étaient autres qu'un gouffre de violence, racontant le vice qui l'habitait. Il se dirigea ensuite vers la chambre, Saranya eût le réflexe de reculer mais trop abasourdie par ce qui venait de se passer son corps ne répondait à ce qu'elle voulait réellement faire. D'un geste brusque, l'inconnu ouvrit la porte, flanquant au passage une belle claque à l'enfant qui ne sut que s'évanouir sous le choc.


**************

" On n'enferme pas les rêves. . . "

Le lendemain, elle se réveilla dans ce qui se trouvait être une chambre luxueuse. Le lit était au moins cinq fois trop grand pour elle, quand à la taille de la pièce. . . vertigineuse par rapport à sa petite personne. La maisonnette qu'elle habitait était pittoresque à côté. De grandes vitres étaient couvertes par des rideaux de brocard, et chaque meuble était travaillé avec finesse. Un tapis persan couvrait largement le sol, le lustre stylisé ne donnait aucune lumière. Saranya ne jaugea pas le confort dans lequel elle se retrouvait sans aucune raison particulière. Ce qu'elle voulait, là, tout de suite, c'était fuir ; il ne faisait aucun doute qu'elle était chez l'ennemi. Les rideaux s'ouvrirent au moment où elle s'assit pour mieux examiner les lieux. Une femme de chambre était venue lui apporter de quoi manger, l'odeur des pains au miel et des fruits fraîchement cueillis ouvrirent soudainement une brèche dans son estomac affamé. Elle observa rapidement les yeux d'un coup d'oeil circulaire, finissant sur l'homme de la veille qui siégeait à son chevet. Elle sursauta et ouvrit des yeux grands de terreur. Il rit, laissant tomber le masque cruel qui empruntait ses traits.

« Voyons, je ne te veux pas de mal, dit-il d'un ton apaisé.
- Vous l'avez tuée. . . répliqua-t-elle dans un souffle après un long silence.
- Et alors ? Nous mourrons tous un jour ou l'autre.
- Pourquoi vous avez fait ça ? sanglota-t-elle doucement. On a rien, on est pauvres, on n'a fait de mal à personne. . .
- Elle a caché un objet dangereux qui auraient pu faire beaucoup de mal, elle ne voulait pas me le donner. Maintenant que je l'ai c'est trop tard. . . et il ne sert plus à rien.
- Vous n'êtes qu'un menteur ! s'énerva-t-elle, rose de colère.
- Je ne mens pas. C'était un collier, il y avait des pouvoir dedans. Mais on a un problème. . . ces pouvoirs, c'est toi qui les as absorbé. »


La fillette eut un mouvement de recule tandis qu'il sortait de sa poche un pendentif fait d'une pierre mal taillée et d'un fil de cuir. Il la fixa dans les yeux avant de ranger le bijou.

« Je sens deux énergies en toi. Tu avais déjà des dons avant que cette sorcière te refile les siens. Dis moi ce que tu sais faire, parle-moi de toi. Dis-moi tout. »

L'homme avait pris une voix posée sans se défaire d'une certaine autorité. Saranya ne sut quoi faire. Sa voix n'était plus qu'un souffle, elle avait peur et voulait partir. Elle baissa la tête, joignit ses mains sur ses cuisses. Un ordre, elle l'exécute sans réfléchir, par automatisme.

« Je m'appelle Saranya, j'ai été la servante de la famille Sahib Bahadur. Je fus l'esclave consignée de leur fille. On m'a appris à danser, l'art de la musique, la poésie, et seule j'ai appris à dessiner, elle s'interrompit pour souffler un peu. J'ai mendié, et un jour grand-mère me trouva et m'adopta. Elle ne m'a jamais dit comment elle s'appelait. . . je ne lui ai jamais demandé - une nouvelle pause.
- Continue, intima son interlocuteur.
- Hier soir elle m'a demandé de tirer les cartes. . . le présage était mauvais. Quelqu'un de méchant devait venir me chercher. . . puis un silence s'installa.
- Quelles étaient ces cartes ?
- La Dame de Cœur, la Mort, le Paon, la Sorcière, le Cavalier du Cimeterre.
- Penses-tu que je sois ce méchant ? demanda-t-il.
- Oui. »


Un sourire se dessina sur les lèvres de l'étranger. Saranya ne le vit pas, sa tête était toujours baissée.

« A présent tu seras sous ma protection, également sous mes ordres. Repose-toi aujourd'hui, à partir de demain tu auras besoin de beaucoup d'énergie. »

Il n'avait pas mentit. Après une rapide visite des lieux, la fillette compris qu'elle était dans une demeure très riche. Rien que la zenana avait l'ampleur d'une ville. Elle ne vivait exclusivement que dans cet endroit réservé aux femmes et aux enfants, mais que c'était grand ! Si cela eût été une prison, il aurait été bien difficile de le croire. Elle semblait n'avoir aucune limite. Saranya supposa fortement qu'elle était dans une des demeures royales, d'après le paysage elle devina qu'elle était au Fort Rouge. Quelques femmes qu'elle croisa eurent des gestes maternels à son encontre, mais inhabituée à tant d'attention et d'affection elle se déroba. Les fontaines, les jardins, les cours donnés en plein air, tout cela formaient un cadre de vie parfait. Saranya s'était même sentie, en de courts instants, comme chez elle. Revenons à nos montons, quittons ce cadre idyllique pour nous recentrer sur ce qui allait arriver à notre fillette. Il la leva à l'aube pour lui faire consulter un magicien. La lune était encore visible, tandis que le soleil se levait à son aise. Le magicien lui fit remarquer qu'ils arrivaient à temps, qu'ils étaient sous le signe du paon. Les deux hommes discutèrent un moment de tout et de rien, puis ils en vinrent aux choses sérieuses. Son protecteur lui parla un peu des cartes qu'elle avait tiré, le professionnel ne s'attarda que sur le paon car c'est ce qui allaient les faire avancer aujourd'hui.

« Sais-tu ce qu'il veut dire au moins ?
- Je n'en suis pas sûr. . . il apporte un message ?
- Un mauvais présage disent les superstitieux. Ils oublient que c'est aussi le troisième oeil. Cette petite va se révéler. »


La petite en question écoutait, à demi présente. Elle ne trouvait aucun sens à tout ceci, par ailleurs elle souffrait d'une légère déprime et ne savait gérer ses émotions. Le magicien récita quelques prières, puis il plaça un talisman sur sa poitrine, au niveau du cœur. Il garda sa paume posée jusqu'à ce qu'une lueur en émane. A présent, il avait une orbe de lumière blanche au creux de la main. Il expliqua qu'il extrayait la magie de Saranya afin de l'examiner. Une fois aux conclusions, il convint qu'elle utilisait une énergie capable de créer, plus certainement de soigner et régénérer. Inutile cependant d'en abuser, elle n'avait jamais appris à s'en servir et ne pourrait que se tuer en faisant dès lors un usage abusif de cette capacité.

Suite à ces bonnes nouvelles, il chercha à s'approprier l'amitié de sa protégée, uniquement par intérêt. Il lui autorisait tout, lui offrait le moindre de ses caprices, en échange elle devait lui obéir sans poser de question. Il laissa d'abord un temps d'adaptation, l'apprivoisant comme un animal sauvage. Elle le servait, toutefois elle mettait beaucoup de distance entre elle et tout ceux qui l'approchaient, à l'exception d'une femme du harem qui la chérissait comme sa fille. Dès qu'elle avait du temps libre, Saranya la suivait comme un poussin silencieux, l'aidant à faire ses tâches ou suivant ses cours en même temps. Elle se prénommait Zayane, elle sortait à peine de l'adolescence mais elle continuait l'école. Une fois que Saranya fut plus à l'aise, son protecteur se présenta à elle comme un maître beaucoup plus stricte ; Haviv Arulmani, au service de sa majesté Shah Jahangir, fils de Shah Akbar. Il avait pour but de défendre le royaume et son honneur, pour cela il cherchait l'assassin parfait. Obsédé par les dons de visions de la vieille pour des raisons qui le concernent, il n'avait pas songé immédiatement à ce qu'il pourrait faire des pouvoirs immatures d'une gamine. Tout simplement il l'entraîna à se battre et lui fit prendre des cours officiellement comme toute jeune noble qui se respecte. Il privilégia l'anatomie, l'astrologie afin qu'elle puisse améliorer ses dons, et la magie. Le reste, il se fichait de savoir si elle l'apprenait ou pas. Progressivement, elle devint une machine à tuer, s'exerçant auprès de grands maîtres dans leur métier. Il ui arrivait d'utiliser ses dons de voyance pour s'aider, bien que cela était rare. Ils servirent davantage une fois qu'elle fut mieux apte à les contrôler, répondant au mieux aux diverses questions qu'Haviv voulaient bien lui poser.

Elle grandit avec une double vie, commettant ses premiers meurtres assez jeune. Dans ces rares moments - cela n'arrivait pas tout les jours non plus - son comportement changeait, elle n'était plus qu'une fillette robotique. Cette même fillette devint une seconde personne à l'âme morte, sans aucune pitié, sans aucun sentiment. Puis l'âge venant, des femmes lui apprirent l'art de séduire, de paraître en public, de l'amour. Malgré son physique atypique, elle fut reconnue en tant que beauté, mais ses savoir-faire contribuèrent beaucoup. Elle devint, suite à une confession auprès de Zayane, l'un des peintre de la court. Cette dernière était un peu trop bavarde et avait répandu le secret sans vraiment le vouloir. On se mit à la demander partout, elle chercha à se faire plus discrète. Au sein de la zenana elle s'était fait la réputation d'être une oreille douce et attentive en plus d'être une artiste d'exception. On aimait sa compagnie si petite mais si tendre. C'est toute à son aise qu'elle devint une des favorites officieuse d'un membre royal, jusqu'à avoir son propre pavillon. Le sien fut baptisé le Pavillon de Saturne par Haviv. Il était satisfait de son esclave, surtout de l'influence qu'elle avait ; légère, mais existante. Beaucoup succombèrent à son charme et elle alla jusqu'à tourner la tête de certains, à son insu elle fut même très liée à la royauté. Souvent convoqué pour peindre ses Majestés et leur famille, elle eût tout le loisir d'apprendre à les connaître.

Comme le temps fut un architecte généreux envers Saranya, il lui permit de devenir une conteuse très appréciée. Elle était une célébrité locale qu'il ne fallait pas rater, les invités de marque ne voulaient surtout pas passer à côté d'une de ses représentations. C'est ainsi qu'un soir, alors qu'elle chantait l'un des contes les plus populaires d'Orient, elle put revoir son amour d'enfance ; Kamar. Son cœur s'était mis à battre si fort, un malaise étrangement agréable survînt dans son être. Les yeux brillants, elle l'avait rejoint après sa représentation. Ils n'eurent pas besoin de se parler pour se dire leur amour, juste une étreinte suivie d'un baiser. Ils se fréquentèrent, pour la première on disait de Saranya qu'elle était heureuse. Une liaison interdite néanmoins, qui déplut à Haviv. Lorsque Kamar vint pour la demander en mariage, il fut heurté à un refus. Et oui, Messire le Temps est un vilain farceur. Haviv voulait lui aussi avoir droit à son esclave, maintenant qu'il vieillissait. Il l'avait construite de façon à ce qu'elle plaise, mais c'est à lui qu'elle plut en premier. Il savait que quoiqu'il arrive, elle le lui serait fidèle. Il supposa qu'elle l'avait même pardonné. La vérité était aussi qu'il était possessif, qu'il ne voulait pas qu'on touche ce qui lui appartenait, bien que cela se confondait avec les sentiments qu'il éprouvait à l'égard de sa servante. Seulement son rival était doué. Nuit et jour, il cherchait une façon d'attirer l'attention sur l'injustice dont il était coupable. Au début cela amusait la galerie, ensuite ils eurent beaucoup de pitié. Il la couvrait de présents, envoyait missives sur missives. Une fois, il organisa un vol d'oiseau jusqu'au balcon de Saranya, et chacun avait un bijou, un mot doux, une friandise. Une autre fois, il organisa une grande fête avec des feux d'artifices, des dompteurs d'exceptions, des cracheurs de flamme et bien d'autres encore. Haviv en eût assez, il fit condamner le pauvre homme, l'accusant de harcèlement et de troubles à l'ordre public. Il fut attaché sur un poteau, dans son propre jardin, exposé au soleil.

« Ne lui faites pas de mal, supplia Saranya. Il est amoureux, tout le monde sait qu'aimer peut rendre fou. . .
- Dis-moi ce qu'il représente pour toi, exigea-t-il.
- Il est le premier à m'avoir aimée et à désirer mon bien, répondit-t-elle, anxieuse et légèrement appeurée.
- Tu m'oublies ? Il réapparaît dans ta vie et c'est comme si je n'avais rien fait ?
- Non, ce n'est pas ça ! C'est juste que. . .
- Tais-toi. Si il persiste tu m'en débarasseras. »


Kamar fut relâché suite à ce bref entretiens, malgré que cela ne s'arrêta pas là. Haviv le fit tuer, ce qui passa pour un malheureux accident. Si tout le monde y avait cru, son esclave ne fut pas convaincue. Jamais elle ne l'avait contredit à moins que ce ne soit un conseil ou une recommandation, et à cause d'un homme elle ne le respectait plus. Il culpabilisait de la voir chagrinée, néanmoins il était énervé, allant parfois jusqu'à la battre.

Lui qui ne l'avait jamais touchée jusqu'à cet évènement, se mit à la violer, la rabaisser, l'insulter. Il ne la consultait plus pour obtenir des visions ou lui confier des missions, il lui interdisait de sortir et restait de longues semaines sans la voir. Entre le dégoût et la colère, son esprit était partagé. Elle, elle subissait silencieusement, sans se plaindre. Elle se souvenait parfaitement que lorsqu'elle était enfant et qu'elle le contrariait, il pouvait être violent. Sa nature n'étant pas à se battre contre les obstacles, elle préférait attendre que les choses se passent. Plus personne ne lui rendait visites, jusqu'à ce que la nièce de la Rani exige sa présence, voir même que Saranya soit sa courtisanne. Elle était amoureuse de Saranya également, bien que ce n'était qu'une passion éphémère, sans intérêt. Il fut contraint de se soumettre à l'ordre de sa souveraine, laissant Saranya partir. Ayant l'impression que c'était la dernière fois qu'il la verrait, sa haine se transforma en tendresse, mais il était trop tard. Il avait détruit toutes ses chances, en revanche il voulait qu'elle garde un bon souvenir de lui. Il voulait se racheter une seconde fois. Après une soirée tranquille, où ils avaient dîner dans les jardins et fait brûler de l'encens, il lui parla d'une voix douce et grave. La tenant dans bras, il savait que si elle ne fuyait pas c'est parce qu'il l'avait éduquée ainsi.

« Quand tu étais petite, on était partis voir un magicien. Il nous a appris que tu avais des pouvoirs, mais que ce ne sera qu'une fois adulte, lorsque ton corps sera plus fort, que tu pourras les utiliser pleinement. Mais n'oublie pas de t'exercer, autrement tu pourrais te faire du mal.
- Je m'en souviens, et je sais déjà les utiliser, répondit-elle, d'un ton aussi calme que le siens.
- Il n'y a pas que ça que je veux te dire - il marqua une pause de quelques secondes, on put entendre les grillons, mais il ne cherchait pas à savoir depuis quand elle utilisait ses capacités à soigner. Je m'excuse pour le mal que j'ai pu te faire. Nous ne nous reverrons plus autant qu'avant, Sa Majesté veut que tu entres au service de sa nièce et que tu sois entièrement à la disposition de la famille royale, puis il se tut, un silence s'installa.
- Je ne veux pas, murmura-t-elle. Je voudrais faire mes choix.
- C'est la première fois que tu exprimes clairement ce que tu veux, remarqua-t-il. Qu'aimerais-tu faire dans ce cas ?
- Pourquoi me posez-vous ces questions ?
- Réponds.
- Je voudrais visiter le monde et le dessiner, confia Saranya à mi-voix.
- Je t'aiderais. Promets-moi juste une chose ; de faire attention à toi. Tu es libre, fais ce qu'il te plaît à présent. »


Tout en ayant conscience que sa protégée était faible, il savait que son chemin ne devait pas s'arrêter au palais. On n'enferme pas les rêves, il ne pouvait pas garder Saranya. Maintenant qu'il savait qu'elle pouvait désirer quelque chose, elle avait suffisamment de cordes à son arc pour se débrouiller seule. Désormais avec une Volonté, elle s'en alla libre visiter le monde, parfois attirer par une histoire, un lieu, un objet, et parfois une personne. Elle connut des gens, en aima une partie, se défit de ceux qu'elle n'appréciait pas. Vivant de ses arts, elle fut rebaptisée Poussière, décrite comme celle qui fait rêver avant de repartir avec le vent qui l'avait fait venir.




Test RP




Il se peut que, suite à la lecture de ta fiche, nous te demandions un test RP. C'est ici que tu devras nous en écrire un, d'environ 15 à 20 lignes, pour pouvoir évaluer ton niveau de RP.




Ounette





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Comment avez-vous connu le forum ? : Recherche sur Google.
Présence sur une échelle de 10 : 2/10 pour l'instant.
Dans quel groupe devrait être votre perso : Nous en discuterons plus tard, elle et moi.
Code : Tira
Autre chose à rajouter ? : Très beau forum, bien que je m'y perds avec tout ces codes.

Fiche codée par Orange de CSSActif et modifiée par Ravener


Dernière édition par Poussière le Jeu 5 Juil - 18:25, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Poussière   Poussière EmptySam 23 Juin - 9:53

Bienvenue à toi Very Happy Bon courage pour ta fiche et bonne chance pour la validation Wink
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MessageSujet: Re: Poussière   Poussière EmptySam 23 Juin - 10:27

    Merci, je te souhaite également la même chose =)
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MessageSujet: Re: Poussière   Poussière EmptySam 23 Juin - 15:19

Tout d'abord, bienvenue à toi! J'espère vraiment que tu te plairas ici!

J'ai hâte de voir ce que ça va donner, ça me semble être un autre personnage intéressant qu'on a là!

Comme le forum est un peu ralentit vu l'été ( et surtout vu que le staff entier est pas mal occupé pour le mois à venir ), te donner un délais supplémentaire ne me dérange pas trop. Je préfère que tu prennes le temps de faire tes recherches et nous pondre une belle fiche pour un personnage crédible =) !

Si tu as la moindre question, n'hésite pas!
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MessageSujet: Re: Poussière   Poussière EmptyLun 30 Juil - 5:20

Alors, ça avance ici =) ?
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MessageSujet: Re: Poussière   Poussière EmptyLun 30 Juil - 9:10

  • Oui ça avance, il s'est passé beaucoup d'imprévus que je n'avais pas prévus, donc impossible de vous prévenir mais ça avance ^^
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Raphael Sorel


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MessageSujet: Re: Poussière   Poussière EmptyJeu 16 Aoû - 18:41

Bon, eh bien puisque tous les admins semblent occupés/lâches ces derniers temps, je vais de ce pas venir me renseigner sur comment vont les choses, car oui, je suis de retour de ma longue absence!

Dans la mesure d'être sûr, et puisque nous n'avons pas été au courant, en plus du temps qui est passé et le fait que j'ai plus ou moins perdu le fil, je voulais savoir, parmi tous ces nombreux et magnifiques mots qui formulent ta fiche (qui d'ailleurs est très intéressante et bien écrite, ton vocabulaire est très varié!), si tu l'avais terminée ou si la fin n'était pas encore là, afin que tu puisses être validée? Je ne pousse point en quoi que ce soit, je tiens tout simplement à me renseigner (la mienne n'est même pas encore terminée).
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MessageSujet: Re: Poussière   Poussière EmptyJeu 16 Aoû - 21:49

    Aux dernières nouvelles, je disaient que j'avançais. . . après quoi j'ai régressé. Merci pour tes remarques en tout cas =)
    Irl j'ai eu quelques problèmes, mais je me remotive ( d'où mes connexions x) ). J'ai déjà fait plus de la moitié du caractère, et je vous apporterait le tout plus vite que vous ne le pensez ^^

    Stylé l'avatar *-*
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Raphael Sorel


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MessageSujet: Re: Poussière   Poussière EmptyVen 17 Aoû - 0:33

Pas de problèmes ma chère, prend ton temps, on ne presse personne pour le moment de toute façon.

Je suis de même part un peu dans la même situation que la tienne de toute évidence.

Et merci beaucoup!
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Poussière

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